Bibliographie de Meaux

Les Meldois

 

Constitution corporelle des Meldois

 

Le Meldois indigène est en général d'une stature moyenne, mais régulière et convenable à l'entretien de la vie. Sa démarche est ferme et vive, son aptitude aux exercices du corps le porte à la recherche de l’imitation, même au perfectionnement des arts qu'il exerce avec goût. Son caractère prédominant est la douceur, la patience ; il est gai, affable, compatissant; il a l'amour du travail qui en fait l'ami de l'ordre et des lois.

Extrait de Topographie médicale de la ville de Meaux par F. ENGUIN, éd. Dubois-Berthault , 1833

 

Éthopée ou Essais sur les mœurs des Meldois

 

Il y a peu de villes où le libertinage règne moins.
La salle des spectacles y est fermée pendant les onze douzièmes de l’année.
Quant elle est ouverte, les acteurs ne sont point dédommagés de leurs frais.
Les prédicateurs au contraire y sont extrêmement suivis.
Les dames qui tiennent le premier rang à Meaux par leur naissance ou leur fortune, le méritent plus encor e par toutes les vertus solides qu’elles réunissent, entre autres, la bienfaisance & la piété.
Les demoiselles y reçoivent la meilleure éducation, & y sont élevées avec autant de douceur que de prudence.
Leur nombre est toujours en proportion plus que décuple de celui des jeunes gens.
Le clergé soutient son caractère avec entre dignité qui imprime le respect pour la religion & ses ministres, sans se couvrir du masque de l’hypocrisie, ni rebuter par celui de l’austérité.
La magistrature est intacte, c’est l’équité seule qui fait pencher sa balance. On ne peut lui reprocher la lenteur de sa marche, quoique souvent on désirerait qu’elle fût plus accélérée, mais on sait qu’avant que les uns jugent, il faut que d’autres parlent.
Peut-être n’y a-t-il aucune ville dans le royaume où l’on fasse plus de quêtes, & où les aumônes soient plus multipliées sans ostentation.
Les promenades y sont charmantes, mais presque toujours désertes.
Il y a peu d’endroits où l’on donne plus fréquemment des repas, & où l’on ait plus de forces actives pour y faire honneur sans en être incommodé.
Le jeu y devient un passe-temps nécessaire, mais auquel on ne sacrifie en général ni sa belle humeur ni sa fortune.
Quelques événements ont prouvé qu’en cas de besoin, on n’y manquerait pas de poètes.
On y débite suffisamment de nouvelles pour que jamais la conversation ne tarisse, mais il faut se garder d’y ajouter trop de foi.
La suite à l’Ordinaire prochain.
Nous finirons celui-ci en prévenant que quelques exceptions ne sont point tort à ce qui est le plus généralement vrai. Les mots des deux énigmes insérées dans le n° 23 des Affiches, sont : Tournebroche & Pie.

Extrait de l'Almanach de la ville et du diocèse de Meaux, 1787

 
     
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